Bon c’est encore moi Vavamoum, je suis en retard car mon amant m’a vexé à plusieurs reprises ces derniers jours, alors comme toute garce qui se respecte, je boude na !!!
Pourtant notre idylle avait bien débuté et en avance. Il m’avait dit qu’il me sortirait que le WE suivant de notre arrivée mais tout frétillant d’impatience c’est dès mercredi soir qu’il me dénuda. Il me saisit vigoureusement dans ses bras pour sortir du garage, un tour de clé puis il appuya sur le bouton du démarreur et je vombris dans de langoureuses vibrations.
On alla vers un petit tour de découverte dans la plaine.
Je sentais bien qu’au pif-paf des ronds points mon amant était surpris voire décontenancé.
Je vis bien que le rapport de transmission finale l’interrogeait, par contre j’ai vu comme il appréciait la souplesse et la linéarité de mon moteur, sa bonne volonté, sa réponse à la poignée de gaz, mon couple et mon frein moteur qui permettent une conduite enroulée qui déménage quand même.
J’ai bien ressenti comme il appréciait le mordant de mon frein AV même si le frein AR n’est qu’un modeste ralentisseur/stabilisateur mais ça il était prévenu.
Il m’a bien montré également son mécontentement envers la dureté générale des commandes (embrayage, poignée de gaz et surtout boite de vitesse). En parlant de boite, je lui dit que la fermeté était là pour assurer le verrouillage mais l’argument n’a visiblement pas fait mouche … Je crois qu’il n’apprécie pas le « klong » à chaque changement de rapport notamment à la descente
. Il m’a dit qu’il allait prendre ses Alpinestar Tech 6 quand il me chevaucherait pour ne plus avoir mal sur le dessus du pied….. et pourtant moi j’aime bien qu’on me fasse mal. D’ailleurs ma chanson préférée n’est elle pas « Fais moi mal Johnny » de Boris Vian ??!!
Joueuse, je lui ai fait le coup de la réserve d’essence : à peine parti, j’ai allumé mon petit témoin de réserve. Thierry s’inquiéta rapidement de trouver une pompe à essence pour me rassasier de SP95 sans E10. Pour un réservoir de 20 litres, Thierry n’a pu mettre que 9 l. Il en déduisit que je suis une vrai italienne conçue par des ingénieurs italiens et il se rappela le test que subit tout étudiant italien en génie électrique : On installe une pince chaque oreille de l’étudiant puis on le branche en direct sur du 380 volts triphasés pendant au moins 30 sec.
Ceux qui s’en sorte vivant, montrent quand même des dégâts cérébraux irréversibles qui les conduise à concevoir des circuits électriques illogiques et des appareils électriques farfelus. Je n’échappe pas à la règle. Bref ma jauge à essence n’est qu’un gadget sans utilité. Il faut se baser sur mon totaliseur partiel. Sur route, je fais environ du 6 l/100 km soit une autonomie de 250 km avec de la marge.
Au retour de cette première sortie en amoureux, ce fut la douche froide : il m’a traité de grosse dondon !!!! Tout ça sous prétexte que je fais 80 kg de plus à vide que sa famélique de TM Racing. Il paraît que dans les pif-paf à basse vitesse, il a le sentiment de tomber et qu’il est obligé de « contre braquer » pour rétablir l’équilibre et ça, Thierry n’en a pas l’habitude.
Il ajouta qu’il comprenait pourquoi, à pilote égale, les sportives et les hyper-sportives se feraient toujours tourner autour sur les routes de montagne par les trails affûtés et les SM.
Il ajouta que la facilité et l’improvisation sera toujours du coté des grands guidons.
Il m’a dit également, mais il ne m’en fait pas grief, que je tire trop long. Il pense que je suis toujours en PSB de 15 dents (pour l’homologation) car il n’est pas possible de rouler en 6 sur la route, le régime moteur en trop bas à 90 (il faut être au delà de 3500 tr/min pour passer la zone de vibrations à bas régime). A 130 km/h stabilisé sur l’autoroute, mon moteur ne tourne qu’à 4500 tr/min, ce qui confirme qu’un petit 14/43 serait plus indiqué que le 15/42 que je dois avoir aujourd’hui. A mon retour chez Patrick, je vais lui en toucher 2 mots.
Puis il me parla de mes suspensions. Il dit qu’il comprenait qu’avec 120 –130 mm de débattement seulement, 200 kg à vide et plus de 200 km/h en pointe, je ne pouvais pas avoir des suspensions aussi filtrées que celle de l’enduro mais que mes suspattes avaient besoin d’un petit réglage (un peu moins de précharge à l’AV, un peu plus à l’AR, un peu moins de compression pour la fourche, une détente un poil plus libre à l’AR) pour mieux lui convenir. Il continua en insultant les routards/pistards qui ne pensent qu’à de nouveaux eprom et boîtiers, des pièces carbone et autres personnalisations pour leurs belles alors qu’ils feraient bien mieux par se payer d’abord une vraie préparation de suspensions chez un spécialiste reconnu, il y a plus à y gagner.
Face à cette avalanche de critiques, j’étais prête à exploser lorsqu’il me sortit son gros tournevis (Rocco en est tout vexer avec son petit machin) pour procéder aux dits réglages. Le coquin y revint à plusieurs reprises pour arriver à ses fins …. C’était lonnng, c’était bonnnnn.
En vous le racontant, j’en suis si émoustillée que mon carter d’huile en est encore tout lubrifié.
Bon, mes petits loulous, je vais aller me préparer pour ma folle journée mais si vous êtes sage, ce soir je viendrai vous raconter notre WE qui fut bien meilleur que cette première prise de contact mais ….. je garde toujours un chien de ma chienne !!!!
